Violence policière à cause d'une banderole.

Publié le par OM4ever

Les supporters Marseillais ont été pris à partie par lapolice Espagnole voici les articles parus dans la presse:

Un article paru dans La Provence du jeudi 2 octobre 2008 :

Les supporters olympiens ont violemment été pris à partie par les stadiers espagnols

En arrivant au stade, nous ne pensions pas que la nervosité des forces de l'ordre, très perceptible, déboucherait sur des scènes de violence gratuite, au regard de toutes les informations concordantes que nous avons réunies. Que s'est-il passé ? Un quart d'heure avant le coup d'envoi, des stadiers espagnols viennent enlever une banderole déployée par les Ultras marseillais. Une banderole transportée dans tous les stades de France et d'Europe . Un mot, un chiffre : "Ultras 84". Une image : la tête de mort. Les autorités espagnoles ne l'ont pas supportée. Face aux protestations de l'ensemble des supporters marseillais, les stadiers espagnols, épaulés rapidement par plusieurs dizaines de membres des forces d'intervention, entrent dans la tribune pour charger dans le tas, sans autre forme de procès.

Les stadiers marseillais tentent de s'interposer pour ramener chacun à la raison. Mais ils sont aussitôt pris pour cible. L'intervention de Guy Cazadamont et son équipe ne sert à rien. Le directeur de la sécurité de l'OM est jeté dans les tribunes et dévale plusieurs marches. Sans tenir compte du rôle représentatif de ce dernier, sans lui accorder la moindre écoute alors qu'il avait participé aux réunions préparatoires, les policiers continuent de se défouler, englobant la sécurité de l'OM dans le package. Même les personnes handicapées sont prises pour cibles. Infâme. Lâche. Plusieurs personnes sont jetées à terre, certaines sont balancées deux à trois rangs plus bas, sans ménagement.

Une fois au sol, les forces de l'ordre s'acharnent en se défoulant sur les hommes au sol. La partie basse de la tribune se vide rapidement, les supporters marseillais prennent de la hauteur pour éviter les coups. Mais plusieurs d'entre eux sont interpellés. D'autres sont envoyées à l'hôpital. Alors que tout semblait redevenir calme, environ cinq minutes avant le premier coup de sifflet de Tom Henning Ovrebo, une nouvelle charge intervient, entraînant la colère et l'incompréhension des dirigeants marseillais. Le délégué UEFA, l'Autrichien Gerhard Kapl, accompagne dans la tribune Pape Diouf, assez remonté, et José Anigo.

Le président réclame aussitôt l'évacuation des forces de l'ordre afin de ramener le calme, alors que les deux policiers marseillais multiplient les actions de diplomatie. En quittant le stade, les force de l'ordre investissent le bus des Dodgers et tapent dans les premiers rangs, blessant à la main une responsable. Dans les prochaines heures, l'OM pourrait déposer plainte auprès de l'UEFA. Le club devrait y ajouter les insultes racistes adressées par les supporters espagnols à l'encontre d'un journaliste français de couleur. L'UEFA a demandé à ce dernier d'être discret. Pourquoi? Être noir en Espagne est-il un crime de lèse-majesté ?

Une vidéo des affrontements


La soirée cauchemar des Marseillais à Madrid
Les supporters et la délégation olympienne ont été pris à partie et pour certains passés à tabac par les policiers.

Quel est ton vrai visage Madrid ? Celui rencontré en septembre 2003 lors du match des Olympiens à Santiago-Bernabeu contre le Real ? Propre, sans haine ni violence. Celui de l'amour du foot. Ou celui nauséabond de l'Estadio-Calderon, vécu avant et après le match Atlético-OM avec ses hordes policières sauvages décidées à casser du supporter français ?

À cet environnement de racisme pestilentiel, polluant l'atmosphère d'un stade. Vicente-Calderon est malade. Il est gangrené de plusieurs maux. La soirée de mercredi a mis en avant deux faits majeurs. D'abord, l'assaut de la Guardia Civil informée par un steward espagnol du refus de l'OM d'enlever une banderole ayant parcouru la France, l'Europe. "Ultras 84". Dans un coin, une tête de mort. Face au refus des supporters marseillais de retirer leur bâche, les policiers ont sonné la charge.

Pourquoi alors avoir autorisé son accès dans le stade ? Il en a résulté des scènes d'une violence rare, captées par nos photographes. "Ils ont été frappés comme des animaux", regrettait hier après-midi Éric Gerets, très choqué par les incidents. Ces exactions gratuites ont continué après le match. Les policiers espagnols sont montés dans les cars de supporters marseillais, matraquant les premiers rangs où étaient parfois assises des dames d'un certain âge. Des vitres ont été brisées.

"Puta negra" "Sieg heil"

À l'OM, qui réunit les informations pour transmettre un rapport à l'UEFA, vraisemblablement aujourd'hui, l'incompréhension est totale: "Lors du séminaire de l'UEFA avant le début de la compétition, nous avons senti combien il serait difficile de dialoguer avec la police espagnole, révèle Guy Cazadamont, directeur de la sécurité de l'OM. Nous avions été sensibilisés et cela s'est vérifié mercredi. Lors des fouilles d'avant-match, les policiers ont demandé à nos supporters de baisser la tête. Les regarder constituait un affront. La tension était palpable. Si nous avions été informés, nous aurions pu négocier, avancer avec diplomatie. Mais les policiers ont investi la tribune de nos supporters sans nous informer et ils se sont défoulés." Il y a la violence physique et la violence verbale, morale. Celle-ci est encore répugnante.

Taye Taiwo et Thierry Trésor, journaliste noir de LCM, ont été invectivés durant toute la rencontre : "Puta negra, puta negra." Quand ils s'adressaient à eux, les supporters espagnols mimaient des gestes de singe. À la fin du match, une partie du stade a entonné des "Sieg heil, sieg heil" (le "Salut à la victoire"nazi).

À vomir. Pourquoi s'en priveraient-ils ? En février, les supporters du Zénith Saint-Pétersbourg avaient lancé des bananes et poussé des cris de singe à l'encontre de trois Olympiens. L'UEFA a diligenté une enquête. Elle a duré cinq mois et les conclusions ont été reportées à plusieurs reprises pour ne pas contrarier la campagne européenne du club. Au bout du compte, une amende de 30 000€ a été infligée. C'est le prix de la discrimination.

L'UEFA ferme les yeux pour des raisons politiques. Elle parle, condamne par la parole pour se donner un semblant de vertu, mais elle n'avance pas. Y a-t-il un patron sur l'échiquier du football européen ?


un autre du même jour :

Le terrible récit des supporters handicapés


René Poutet, le président du Handifan Club, raconte le traitement réservé aux handicapés olympiens à Madrid.

Les faits suivants sont à ranger au rayon de la honte, de tout ce que la condition humaine peut avoir de misérable, d'indigne. Les supporters handicapés de l'OM, présents mercredi au stade Vicente-Calderon, n'ont pas été épargnés par l'hostilité ambiante. Ils étaient sept: six se déplaçant en fauteuil roulant, un autre non-voyant. Pourtant, leur arrivée au stade s'est bien déroulée: "Les conditions se sont détériorées après la charge de la police", analyse René Poutet, le président du Handifan Club. Ce qui suit n'a rien de reluisant.

Tout s'accélère au moment de l'égalisation de Mamadou Niang. "Nous étions situés sur un terre-plein en gazon synthétique, derrière les buts du gardien espagnol, sans aucune sécurité, raconte René Poutet. La tribune basse était distante d'une quinzaine de mètres. Dès que Niang a marqué, nous avons reçu une volée de projectiles. L'un de nos adhérents a reçu une bouteille pleine sur la jambe et a, depuis, un gros hématome. Il y a eu un sentiment de peur, je peux vous dire qu'un autre s'est fait dessus."

"Ma fille a été bousculée sur son fauteuil roulant"

Le délégué de la rencontre, l'Autrichien Gerhard Kapl, passe par là et ramasse les objets. Il promet de rédiger un rapport. "Dans la foulée, un stadier espagnol est venu nous voir pour nous demander de partir. C'est tellement facile. Nous avons payé la place 40€, les accompagnateurs n'avaient pas le moindre endroit pour s'asseoir. Nous n'avons pas insisté, car nous avons tous eu peur. On nous a mis alors à l'extrémité gauche de la tribune présidentielle, derrière les panneaux publicitaires, mais il n'y avait aucune visibilité sur la pelouse."

À cet endroit, les provocations ont continué: "Dès que Zubar touchait le ballon, on entendait des cris de singe. Des supporters nous montraient qu'ils allaient nous égorger. J'ai même vu une femme habillée de manière assez bourgeoise nous faire des doigts. C'est pitoyable." Les ennuis ont perduré après le match. "En attendant de partir, ma fille a voulu se détendre en tentant de se soulever de son fauteuil roulant. Aussitôt, elle a été bousculée par les policiers qui se trouvaient à proximité. S'en prendre à des personnes en fauteuil roulant est de la lâcheté."

Depuis deux nuits, René Poutet avoue qu'il ne dort plus: "On se rend au stade pour voir un spectacle, fraterniser avec les autres, pas pour la guerre. Je dis merci à l'OM de ne pas avoir égalisé, ni même d'avoir gagné, car je pense que nous aurions été lynchés."

"J'envisage sérieusement de démissionner"

Les événements poussent aujourd'hui le président du Handifan Club à considérer sa position: "Nous sommes allés en Allemagne, en Turquie, en Belgique, en Angleterre, un peu partout en Europe, mais ce mercredi, j'ai vu la haine comme jamais. Je n'ai plus envie d'exposer les gens dont je suis responsable. J'envisage sérieusement de démissionner." René Poutet compte cependant recevoir avec les honneurs les supporters espagnols: "C'est une tradition chez nous. Je veux surtout qu'ils se regardent dans une glace quand ils rentreront chez eux." Cela sera-t-il suffisant?

Voici le lien de l'interview http://www.om.net/fr/Saison/101002/Actualites/37031/Incidents_a_Madrid_Le_temoignage_de_Rene_Poutet_de_l_Handifanclub_OM

Un autre encore du même jour :

Le point de vue du directeur de la sécurité de Marseille.

Le directeur de la sécurité de l'OM ne décolérait pas après le match et la charge sauvage contre les supporters olympiens : "On n'a jamais pu dialoguer, même des policiers de Marseille ont eu du mal à passer les barrages. Des coups de matraque sont partis au bout de deux minutes pour une seule banderole, celle des Ultra 84 (avec une tête de mort) qui a fait le tour de France, d'Europe et même du monde. Même l'UEFA n'a pas compris pourquoi ils avaient voulu l'enlever. D'ailleurs, ils n'avaient pas le droit de la tirer."

"À quoi ça sert que l'on fasse des réunions pour que tout se passe bien ? On est félicité par tout le monde et en deux minutes on fout tout en l'air. Ce qui s'est passé est inadmissible. Cette banderole avait été regardée avant le match, je ne comprends pas pourquoi ils l'ont laissée entrer puis ils l'ont enlevée. Même moi je me suis retrouvé par terre. Nous avons quatre blessés plus un steward qui a les côtes cassées."

Le point de vue de Pape DIOUF le Président de l'OM :

 Source OM.net

Pape Diouf : «Un piège tendu à nos supporters»

Le président de l’OM était encore remonté au lendemain des incidents qui ont marqué la rencontre de Champions League entre Marseille et l’Atlético. «Nos supporters avaient autre chose à faire que chercher la bagarre» affirme Pape Diouf.

Le match de mercredi vous a laissé un goût amer à plus d’un titre. Sur le plan sportif mais aussi au niveau des incidents intervenus en tribune dans la zone marseillaise…

Sportivement, on peut admettre le verdict du terrain. Comme lors de nos dernières rencontres, on a fait ce qu’il fallait, on a bien joué mais malheureusement on a commis des erreurs qui ont plombé le résultat. C’était vrai à Bordeaux, contre Liverpool et encore face à Madrid.
L’autre aspect est beaucoup plus lugubre et insupportable. Cette charge violente qui n’avait pas lieu d’être et dont ont été victimes nos supporters est intolérable. Aujourd’hui, on a beau tourner et retourner le problème de tous les côtés, il est difficile de trouver une explication plausible. Ici ou là, certains commentateurs essaient, avec difficulté et sans dire la vérité, de laisser entendre que le début des incidents a été provoqué par nos propres supporters et nos stadiers. Je m’inscris en faux contre cette affirmation. Tout ceci est compétemment faux. Je dois rétablir la vérité et dire que nos supporters, qui ont été mortifiés lors d’un récent déplacement au Havre et qui vivent encore aujourd’hui ce traumatisme, avaient autre chose à faire que de chercher la bagarre ou des incidents sérieux dans la tribune de Madrid.
Dans le souci de savoir si tout se passe bien, j’avais eu certains d’entre eux au téléphone dans la journée. Tous étaient ravis d’être à Madrid et d’aller au match.
Aujourd’hui les questions sur ce qui s’est passé restent sans réponse. L’Uefa réfute l’idée d’avoir donné tout ordre de cette charge. Il reste la police espagnole, probablement responsable et grande fautive dans cette affaire. Avait-elle le souci de se prémunir contre, ce qu’ils appellent, la « horde anglaise » qui va débarquer à Madrid lors de la venue prochaine de Liverpool, et de nous utiliser comme « cobaye ». La question mérite d’être posée et on se la pose.
On ne peut que s’indigner contre ce qui s’est passé à Madrid. Si c’est la police espagnole qui a pris la décision de cette charge, il faut qu’elle soit désignée et indexée comme seule coupable de ce qui s’est passé.
Mais il y a également eu d’autres incidents à déplorer, d’ordre raciste ceux-là. On ne peut pas, sur un terrain, continuer à accepter qu’il se passe des choses condamnées par l’Uefa. L’Uefa fait-elle ce qu’il faut pour enrayer tous ces fléaux des stades ? On se pose la question quand on voit la sanction prise à l’encontre du Zenit Saint-Petersbourg après notre passage là-bas (12 mars 2008, ndlr). En dépit de la démonstration éclatante d’actes racistes dont ont été victimes nos joueurs, l’Uefa n’a rien trouvé d’autre que d’infliger une sanction financière de 30.000 euros. Je crois que c’est une manière d’encourager ce genre de choses.

La "fameuse" banderole des Ultras, symbole du groupe depuis... 1984, et présente à tous les déplacements de cette association de supporters, en France comme en Europe. Photo de gauche, une heure avant le match, à Vicente Calderon. A droite, le début de l'intervention des forces de l'ordre pour l'enlever

Avez-vous en main les éléments qui permettent de savoir ce qui s’est exactement passé ?
C’est trop tôt pour être affirmatif mais les éléments à notre disposition aujourd’hui laisse penser que c’est la police espagnole, elle-même, qui a pris cette initiative et cette décision. Est-ce un examen à blanc qu’elle voulait faire avant la venue de Liverpool ou est-ce autre chose ? Nous allons essayer d’en savoir un peu plus et de protester très vivement. On protestera auprès de l’Uefa et, si besoin, du côté des autorités espagnoles. Car pour moi, il s’agit non pas d’un dérapage mais d’un piège tendu à nos supporters.

On peut donc imaginer des suites à cette affaire ?
Peut-être pas des suites judiciaires car il est difficile d‘imaginer les choses sous cet angle-là puisque l’Uefa se défend d’avoir donner l’ordre de la charge. Et si c’est la police espagnole, elle reste un rouage de l’Etat espagnol. Peut-on aujourd’hui s’attaquer à l’Etat espagnol ?


La réactrion Erik GERETS :

E. Gerets/incidents : «Impardonnable»

Ce jeudi en conférence de presse, l’entraîneur olympien a exprimé son «dégoût» à propos des violences dont ont été victimes les supporters olympiens à Madrid de la part des forces de l’ordre. «J’ai été très désagréablement surpris par ce qu’il s’est passé. J’adore l’Espagne qui est un pays fantastique mais la manière dont ont été frappés des gens que nous aimons et qui nous aiment est  impardonnable» a-t-il déclaré.
«Je ne trouve pas les mots pour exprimer mon dégoût. Ces gens étaient venus avec de bonnes intentions. Il faut le préciser. Quand des gens viennent pour tout détruire, il faut être dur avec eux car ils n’ont pas leur place dans un stade de football. Mais quand des gens viennent pour chanter, qu’ils se comportent bien et qu’on leur frappe dessus comme des animaux, je ne peux pas être d’accord. Je suis dégoûté. Et si tout cela est arrivé pour une banderole, c’est bien grave» a-t-il estimé.                 Source OM.net



Un article publié aujourd'hui dans La Provence:

Incidents de Madrid : l'OM nourrit son dossier

Depuis hier, les dirigeants de l'OM constituent un dossier sur les incidents de la rencontre au stade Vicente-Calderon. Si, dans un premier, ils avaient prévu de l'envoyer à l'UEFA dès hier, ils ont décidé de ne pas se précipiter afin de réunir tous les éléments susceptibles de prouver leur bonne foi et les conditions pitoyables dans lesquelles eux et leurs supporters ont été reçus.

Selon nos informations, ils disposent à ce jour d'enregistrements vidéos et de photos accablantes contre les agissements de la police madrilène. Ils ont reçu également plusieurs témoignages sur les propos de Javier Aguirre, l'entraîneur de l'Atlético, soupçonné d'avoir insulté les joueurs de l'OM.

Toutefois, le club devrait signaler que le repas officiel du mercredi en début d'après-midi s'est déroulé dans de parfaites conditions, d'où son étonnement sur la gravité de la soirée. Il apparaît aux yeux de certains ce que nombreux pensent aujourd'hui : le sort réservé aux supporters olympiens était prémédité.

Avant de recevoir Liverpool, le 22 octobre, la venue des supporters marseillais a servi de répétition générale sur la capacité de la Guardia Civil à résister aux milliers de supporters anglais, catalogués plus virulents que ceux de Marseille. En d'autres termes, la police espagnole s'est fait la main.



Au vu de tous ces articles on est en droit de se poser des questions sur la volontée de l'UEFA et de son Président Français Michel Platini ainsi que de la FIFA d'éradiquer la violence dans le football.

A rappeler tout de Même que Michel Platini lorsqu'il était encore joueur à connu la violence dans les stade lors d'une funeste finale de coupe des clubs champions au Heysel face à Liverpool. Il devrait se souvenir de ce terrible 29 mai 1985 et mettre tout ses forces dans une croisade contre la violence et non pas contre la vidéo.


un lien pour la mémoire et ne plus jamais revivre de tels drame : link

Publié dans Violence

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